Cet article participe au rallye-liens de Ayleen du blog « La tanière de Kyban » sur le thème de la Compréhension ! Cliquez sur l’image ci-dessous pour y trouver une centralisation de tous les articles de la CPB à ce sujet !
Aujourd’hui, un petit article pour vous présenter une pratique que j’ai découverte cette année avec ma collègue-copine Joulaye !
Il s’agit du tapis d’histoire (ou encore du raconte-tapis) ! Cette activité est à mettre en place après avoir bien étudié un album avec nos petits élèves de maternelle ! Au cycle 1, il est très souvent question de manipulation, ce que l’on conçoit assez facilement avec des activités mathématiques ou encore scientifiques. Pour ce qui est de la manipulation en littérature, c’est déjà beaucoup moins évident !
J’avais déjà mis en place dans ma classe, les sacs d’histoire dans lesquels je mettais des marottes (images plastifiées des personnages de l’histoire), l’album et un petit jeu. Ces sacs d’histoire circulaient ensuite dans les familles et permettaient aux enfants de raconter une histoire vue en classe à leurs parents ! Bref, très chouette, mais pas toujours évident de manipuler correctement les marottes avec des petites mains de 3-4 ans !
Cet été, ma collègue-copine Joulaye avec qui je travaille cette année car nous avons ENFIN les mêmes niveaux, m’a proposé de travailler avec des tapis d’histoire ! J’avais déjà eu l’occasion de voir quelqu’un en utiliser un avec les enfants lors d’un atelier à la bibliothèque : un tapis tout en tissu molletonné, plein de jolies couleurs, un peu à l’image du raconte-tapis en haut de cet article !
Bon, comment vous dire, je suis bien plus à l’aise avec un marteau, des vis et une perceuse qu’avec du fil et une aiguille ! Bref, je me sentais complètement incapable de réaliser une « œuvre » pareille ! C’est là que Joulaye m’a rassurée en me disant qu’on n’était pas du tout obligées de coudre, qu’il suffisait de fabriquer avec les moyens du bord, ce qui permettrait de raconter l’histoire !
Le tapis d’histoire ou raconte-tapis est un support (comme les marottes ou les marionnettes) pour raconter des histoires ! Le tapis sert de décor et de petits accessoires viennent représenter les personnages ou les objets clés de l’histoire ! Manipuler les éléments du tapis d’histoire aide les enfants à structurer le récit en même temps qu’ils racontent et à fixer l’histoire.
La première étape consiste donc à choisir un album que l’on pourra transformer en tapis d’histoire !
Une fois l’album choisi, on le travaille en classe avec les enfants en leur lisant et relisant plusieurs fois pour qu’ils se familiarisent bien avec l’histoire (on raconte l’histoire en se trompant, on a des trous de mémoire, on tourne juste les pages…). Et puis un jour, on arrive avec le tapis d’histoire…
Cette fois, l’idée est de raconter l’histoire uniquement avec le tapis et ses accessoires, tel un conteur, en déplaçant les personnages sur le décor sans le support du livre ! Cette première découverte fascine les enfants qui redécouvrent l’histoire qu’ils connaissaient déjà bien ! Petit à petit, on invite les enfants à manipuler le tapis d’histoire au fur et à mesure qu’on leur raconte l’histoire, en petits groupes, jusqu’à ce qu’ils soient capables de raconter tout seuls l’histoire avec le tapis d’histoire !
Pour la première période de cette année, nous avions choisi de travailler l’album « Le tout petit roi » de Patrick Honnoré. Pour le tapis d’histoire, j’ai utilisé ce que j’ai trouvé dans les placards de ma classe : une grande plaque de carton plume pour le tapis (mais du tissu aurait très bien fait l’affaire), une boite de chaussures pour faire le château, un vieux cheval de Barbie (que la fille de mon ATSEM n’utilisait plus ^^) peint en blanc et son van de transport, des petites plaques de faux gazon trouvées à Gifi par Joulaye, des petites perles de bois pour faire les enfants du tout petit roi et le tout petit roi, une petite bouteille plastique et une boule de polystyrène pour faire la grande princesse, une photocopie de la table du roi sur papier cartonnée, de la feutrine pour le grand lit, un couvercle de boite à chaussures et une boite Haribo (vide ! Miam ) avec un rouleau de Sopalin pour faire la grande baignoire !
Alors oui, j’avoue que la fabrication a pris du temps, mais beaucoup moins que si j’avais dû coudre quelque chose de magnifique comme l’illustration tout là-haut et en plus ça ne m’a rien couté, ce n’est que de la récup’ ! Les enfants se sont bien appropriés le tapis et c’est régulièrement qu’ils l’ont utilisé pendant le temps des espaces, en autonomie : un qui racontait l’histoire avec l’aide de l’album et les autres qui déplaçaient les personnages en parallèle !
Cliquez sur les images pour les voir en grand
Sur le même principe, nous avons réalisé un tapis d’histoire beaucoup plus simple à parti de l’album « Le bonnet rouge » (qui reprend l’histoire de la moufle) ! Cette fois, j’ai simplement fabriqué un grand bonnet rouge avec de la feutrine (Joulaye a utilisé pour sa part un bonnet de Père Noël) et j’ai ensuite fouillé dans les petits animaux de la classe pour représenter les différents animaux de l’histoire ! (cf. photo ci-dessous)
Voilà ! J’espère que ce petit article vous aura donné envie d’essayer avec vos petits élèves ! Prochaine étape pour moi, réaliser le tapis d’histoire AVEC les enfants : une fois qu’ils ont bien compris le principe, les laisser proposer des idées pour fabriquer un nouveau tapis ! Mais il me faut encore trouver l’album qui s’y prêtera bien !
Je crois que la maîtresse de mon fils en PS utilise ce genre de tapis avec le petit chaperon rouge (2 maisons Playmobil des rails en bois pour les chemins du loup et du chaperon etc). Je trouve l’idée super !
D. S. Pe en CE1
Oui c’est certainement la même chose ! Ça plait beaucoup aux enfants ! 🙂
C’est ce que j’ai commencé à faire avec mes GS depuis 2 jours en langage autour du Petit Chaperon Rouge.
Ils ont adoré! À poursuivre cette année et à enrichir l’année prochaine! 😉
J’utilise des maisons préparées en carton (d’une malette d’un représentant, les marionnettes à doigts, les kaplas pour le chemin à travers la forêt, un tapis vert et arbres pour la forêt
Oui super idée ! C’est vrai que ça doit bien marcher avec les contes traditionnels : petit chaperon rouge, boucle d’or, les 3 petits cochons.. 🙂
Il y a une ferme en tissu chez le suédois qui peut très bien faire l’affaire aussi… Mon amie et collègue qui enseigne avec des secondes, utilise les raconte-tapis dans le cadre des formations en crèche ou en EPHAD… Ça marche du tonnerre !!!
Ma p’tite Dom Rod, ton commentaire était passé dans les indésirables !!! 😳
Une ferme en tissu ? Tu aurais un lien pour que je vois à quoi ça ressemble ?? 🙂
J’ai pas réussi à te mettre une image mais voilà un lien amazon pour te montrer c’est en vente chez Ikéa et d’occas’ sur le bon coin…
https://www.amazon.fr/IKEA-landet-pi%C3%A8ces-lensemble-animaux/dp/B004QJXRW4
Mes élèves de CP l’on plus qu’utilisée. Chez le suédois toujours j’ai trouvé des marottes , des petites biquettes pour raconter les contes avec chèvres, une grande peluche de loup, celle-ci est « creuse » et on peut y fourrer une grand-mère en tissu, c’est un peu gore mais les gamins adorent, des petits cochons en peluche duvetine… Bref, c’est généralement très abordable donc on (je) craque facilement… Idéal pour les raconte-tapis et autres histoires à mimer.
😉 Super ma mystic ! 🙂
[…] présente ici une idée vraiment intéressante pour travailler la compréhension : grâce au tapis d’histoires, les élèves de cycle 1 (ou plus) manipulent et restituent l’histoire travaillée. Une […]